Mon épouse, Françoise Vandenbussche, est issue d’une vieille famille d’Amougies alors que moi, je suis originaire de Mouscron et ne suis arrivé dans la région que via un travail de bénévolat au home l’Espoir de Russeignies, village limitrophe d’Amougies. En 1978, le journal régional, « Le Courrier de l’Escaut », soucieux de développer son ancrage local, contacta la commune de Mont-de-l’Enclus via son secrétaire communal, Robert Vandenbussche (1922-2015), mon oncle, pour trouver un « correspondant » ... Et me voilà bientôt embarqué dans cette tâche malgré ma formation plutôt scientifique : j’ai certes une scolarité classique (gréco-latine) mais celle-ci a débouché sur une licence en mathématiques à l’UCL !
Et, sur la lancée du journalisme local, quand l’échevine de la culture, Rosine Deraedt, en 1984, voulut créer un « Cercle d’histoire locale », m’en voilà bombardé secrétaire. Dès le départ, nous avons pu bénéficier de l’aide précieuse de deux historiens régionaux chevronnés, Jean-Marie Vlieghe (1938-2008), auteur d’un remarquable travail sur les procès de sorcellerie à Amougies-Russeignies, qui accepta de devenir notre premier président, et Albert Cambier (1922-2010), conservateur et responsable de la crypte de Renaix.
Trois des villages de Mont-de-l'Enclus (Amougies, Orroir, Russeignies) étaient situés autrefois en Flandre avant d'être rattachés au Hainaut : pas étonnant dès lors que Stijn Streuvels, écrivain flamand habitant la région d'Avelgem, y soient régulièrement venus et se soit inspiré d'évènements qui s'y sont déroulés, pour illustrer ses oeuvres. Nombre de ses livres ont été traduits en français : ce n'était hélas pas le cas pour "De blijde Dag" (Le Jour heureux ... passé à l'Enclus par une orpheline ayant eu l'autorisation exceptionnelle de sortir du Couvent pour faire connaissance avec sa famille) et pour "De terechtstelling van een onschuldige" (l'exécution d'un innocent, à savoir le moulin de Labroye à Russeignies). C'est aujourd'hui chose faite !