Le Père Auguste Philippe naît à Renaix en 1874, reçoit l’habit des Rédemptoristes en 1892 et, après 10 ans de professorat, en 1908, se consacre à la prédication et à l’animation de retraites dans la région de Liège, Tournai et Bruxelles. Il se fait connaître comme étant un virulent polémiste durant la lutte qui oppose au début du siècle catholiques et libres penseurs. En 1913, il est nommé directeur général des comités de presse du diocèse de Malines par le cardinal Mercier. La déclaration de guerre ne lui donne pas le temps de rester longtemps à ce poste. Le cardinal Mercier lui confie une autre mission : celle de le représenter auprès de cardinal Sevin, primat des Gaules à Lyon où, ému par la situation des 300 réfugiés belges, il devient leur aumônier.
En 1917, il fonde une revue « L’idéal sous les Armes » pour les soldats du front et, après-guerre, une nouvelle œuvre : « La Ligue Apostolique des Nations », rappelant aux hommes d’Etat en quête d’un programme de pacification mondiale les valeurs religieuses qui doivent selon lui rendre enfin l’homme et la société à Dieu ! Le prêtre prédicateur et écrivain espère une société gouvernée par les valeurs de l’évangile sous la houlette d’un Christ-Roi. Il s’épuise à la tâche d’autant plus que sa santé est extrêmement précaire : il souffre d’une maladie de Parkinson précoce et aucun remède n’existe à son époque. Le Père Philippe meurt d’une double pneumonie en 1935 dans sa 62ème année.
Il semble que le Père Philippe soit aujourd’hui considéré comme « dépassé », comme le contexte sociologique de son époque, et que certains de ses combats n’aient survécu que moyennant une très nette « réinterprétation » bien éloignée des points de vue défendus par le Rédemptoriste, qu’il n’ait pas « semé pour l’avenir » mais qu’il ait « défendu le passé » ou en tous cas une position soutenue autrefois par une grande partie des autorités de l’Eglise mais position que l’on préfère oublier aujourd’hui, position que l’on enterre dans les mêmes profondeurs que les procès de sorcellerie, les exactions de l’Inquisition, les accointances plus récentes avec les régimes fascistes et toutes les autres déviances bien peu évangéliques de l’Eglise.
L’écrivain allemand Diedrich Speckmann (1872-1938 ) est un des représentants du « Heimatkunst », un courant littéraire « nationaliste ethnique » allemand en vogue entre 1890 et 1930.
Au niveau linguistique, sa place est importante au niveau du bas allemand (Niederdeutsch). En 1914, il a déjà écrit 7 romans dont certains, très populaires, sont tirés à plus de 100.000 exemplaires !
C’est pourtant en tant que simple soldat ou sous-officier qu’il servira dans l’armée. Durant son service militaire et durant la Première Guerre mondiale, il tient son journal intime sous la forme de 29 carnets (textes publiés en 2005), journal où il parle notamment de Renaix et du Fiertel.
Ce portrait nous donne l’occasion d’évoquer Renaix en images durant la Grande Guerre.
Auteur : |
Philippe Duponcheel |
Catégorie : |
Histoire |
Format : |
A4 (21 x 29,7 cm) |
Nombre de pages : |
104 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé, cousu au fil de lin |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
978-2-8083-3583-6 9782808335836 |