Ils marchent.
Parfois à genoux, parfois les yeux levés.
Quinze stations pour dire la chute, le poids, l’abandon —
non pas celui d’un seul, mais celui de tous.
Puis viennent les voix.
Treize voix, debout, fragiles, brûlantes.
Des croyants, des incroyants, des veilleuses et des veilleurs.
Ils ne chantent pas l’espoir : ils le traversent.
Ici, nul miracle crié.
Mais des pas, des blessures, des feux tenus vifs.
Et cette phrase, en filigrane :
« Je ne suis pas plus haut pour avoir cherché plus loin. »
— Patrice de La Tour du Pin