La bancassurance connaît un succès grandissant, non seulement dans les pays où elle est en train d’émerger mais aussi dans ceux où elle est déjà implantée depuis de longues années avec des parts de marché consistantes voire dominantes. De fait, dans les enquêtes, les assureurs citent la concurrence de la bancassurance comme l’une de leurs premières préoccupations.
La bancassurance doit être distinguée de « l’assurbanque » (parfois dénommée « assurfinance ») qui correspond à la situation complémentaire de celle de la bancassurance, c’est-à-dire à la situation où un assureur décide d’adjoindre, par contrat avec une banque existante, un service bancaire à la gamme de ses produits d’assurance ou de monter une filiale bancaire au sein de son groupe d’assurance.
Il est une question sur laquelle banquiers et assureurs sont d’accord : la convergence de leurs modèles. Mais, aussi loin que puisse évoluer la bancassurance, elle ne sera qu’un mariage de raison, avec ses exigences de rentabilité, de prudence et, in fine, un régime de séparation de biens aussi sévère et strict que le mariage des stars hollywoodiennes.
Progressivement, les banques ont facturé des produits complémentaires liés au compte courant, tels que les cartes de paiement, de crédit et de retrait, mais parallèlement, elles ont proposé d'autres services bancaires, moins étroitement liés au compte courant tels que la gestion de comptes d'épargne mais également des services d'assurance.
C'est ainsi que, durant les années 80-90, la distribution des produits d'assurance par l'entremise des guichets bancaires a commencé à se généraliser en Europe, et notamment en France, donnant naissance à un nouveau concept qui définit les divers rapprochements entre les banquiers et les assureurs, connu sous le nom de Bancassurance. Désormais, l'apparition et le développement de la bancassurance, durant ces dernières années, constituent l'un des plus significatifs changements dans le secteur des services financiers.
Mais ce terme ne recouvre pas uniquement une spécificité de distribution. D'autres caractéristiques, d'ordre légal, fiscal, culturel et/ou comportemental doivent être intégrées au concept de la bancassurance.
C'est en effet l'ensemble de ces caractéristiques qui peut expliquer les différences marquées de la bancassurance d'un pays à un autre. Alors qu'elle domine très nettement sur certains marchés, représentant plus de deux tiers du chiffre d'affaires en assurance de personne, tel que le cas en Espagne et en France, d'autres marchés semblent ne pas l'avoir retenu comme modèle.
Ainsi le mot d'ordre de la bancassurance, est une voie de création de richesse dans laquelle les professionnels de la banque et de l'assurance devraient résolument s'engager pour financer le développement économique et social.
Le mouvement de convergence des activités bancaires et assurancielles qui s’opère au niveau mondial n’épargne pas l’Afrique.
Au plan institutionnel, cette mutation se traduit renforcement des exigences de gouvernance s’appliquant indifféremment aux banquiers et assureurs.
Au plan commercial, banquiers et assureurs se lancent dans la bancassurance, pour démultiplier commercialisation de leurs produits.
Compte tenu des divers enjeux qu’impliquent ces rapprochements, il semble impératif que banquiers assureurs se rassemblent autour de sujets transversaux intéressant leurs secteurs d’activités respectifs.
Les établissements de crédit doivent rester à l'écoute de leurs clients et des marchés aujourd'hui. Ceci du fait que la rentabilité est plus que dans tout autre secteur économique, la condition de leur développement. Le traditionnel métier d'intermédiation financière est attaqué de deux bouts. Le développement de la finance de marché fera perdre probablement aux banques de gros clients parmi les grandes entreprises. Pour faire face à cette pression concurrentielle, les banques vont recourir au développement des commissions et essayer de réduire les frais généraux. La bancassurance apparaît comme un début de solution.
Il nous paraît judicieux de traiter la bancassurance à travers les raisons qui ont incité les banques à commercialiser les contrats d'assurance. Il est important de comprendre dans quel contexte et selon quelles logiques les banques ont été amenées à franchir la frontière traditionnelle séparant les activités de banques et d'assurance.
Notre travail essayera donc à évaluer le potentiel du marché Africain en matière de bancassurance et de cerner les perspectives de développement de cette nouvelle activité dans les banques Africains.
Auteur : |
Nsadisi Bungiena Lionel |
Catégorie : |
Ouvrages scientifiques |
Format : |
A5 (14,8 x 21 cm) |
Nombre de pages : |
205 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
978-2-39017-286-4 |