« Tout nous échappe, et tous, et nous-mêmes. La vie de mon père m'est plus inconnue que celle d'Hadrien .... Ce ne sont jamais que murs écroulés, pans d'ombre. » a écrit Marguerite Yourcenar dans les Carnets de notes des « Mémoires d'Hadrien ».
Je comprends cette émotion défaite assignée au mystère de l'autre et aux contours incertains des actes que l'on commente à foison, j'accepte sans barguigner les limites d'un propos explicite émoussant l'obscurité faiseuse d'anges et de démons. J'ai tenté pourtant dans le pli de l'oubli qui s'avance de dire ici de mon père ce qui pourrait susciter l'intérêt de ses proches, trouver un écho dans leurs souvenirs et provoquer la curiosité des autres, sans que le doute ne me paralyse.
Des nouvelles autobiographiques si l'on accepte que l'imagination en reconstitue une partie des reliefs et où la réflexion côtoie les faits les plus concrets, les petits riens d'une vie ordinaire.
Si on en déterminait les pôles de gravité, ce seraient le père, le pays de l'enfance, la disparition. Comment on vit avec ces enchevêtrements d'évènements, qu'est-ce que l'on fait de sa mémoire ou qu'est-ce qu'elle fait de nous ! Il n'y a peut-être pas que « les choses » (dixit Georges Perec) qui nous embarrassent, les souvenirs aussi peuvent miner et mimer une existence qui rêve malgré tout de vide et d'éternité comme un dernier refuge.
Auteur : |
chouissa |
Catégorie : |
Romans & Essais - Nouvelles |
Format : |
A5 (14,8 x 21 cm) |
Nombre de pages : |
60 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
978-2-9576-8671-1 |