Le Livre en papier • Les enfants mènent l'enquête 2 de Stephane Manchelin

Cher lecteur, chère lectrice,
Ce livre est le résultat de la deuxième édition du concours « Les Enfants Mènent l’Enquête ». Trois écoles d’Ixelles ont répondu avec enthousiasme, cinq classes ont ainsi participé à des séries d’ateliers d’écriture. Plus de cent élèves se sont dès lors confrontés au « polar ».
La littérature jeunesse très souvent diffuse une image relativement optimiste et manichéenne de la vie et de la société où les vertus sont célébrées et récompensées. Les romans à énigme donnent au jeune public des problèmes relativement « faciles à résoudre » et sont portés par des scénarios assez répétitifs et schématiques. Pourtant les jeunes de 10-12 ans perçoivent un certain décalage avec leur quotidien, l’actualité ou les fictions télévisuelles dont ils sont friands. Ils sont branchés sur le monde réel, où les méchants n’échouent pas complètement et ne sont pas punis à tous les coups, tandis que les victimes peuvent être humiliées et culpabilisées par ceux-là même qui ont la responsabilité de les protéger, de les secourir ou de les réconforter.
Ce recueil reprend l’intégralité des textes qui ont été soumis par ces « écrivains d’un jour », ces « Simenon en herbe ». Surprise ! Ils ne reproduisent pas docilement les stéréotypes de leurs lectures ou des fictions qu’ils consomment sur leurs écrans, mais ont instinctivement intégré des variantes ludiques, humoristiques, fantasques, par-fois noires ou pessimistes mais empreintes de réalité (le harcèlement, les discriminations, les addictions, les fake news et les réseaux sociaux).
Le projet « Les Enfants Mènent l’Enquête » a pour mission de promouvoir l’acte d’écrire en offrant à un jeune public les outils et l’expérience de l’écriture d’une nouvelle policière.
Cette deuxième édition ne fut pas pour autant sans difficulté : une pandémie, un virus auquel le monde a dû faire face, en ont menacé le bon déroulement. Peut-être que pour certains jeunes le confinement de plusieurs semaines imposé fut une opportunité de se plonger dans l’écriture et ainsi s’évader d’un climat anxiogène ?
Sans le soutien des enseignants des écoles des Étangs (école 5), Ten Bosch (école 9) et des Jardins d’Élise (école 12) d’Ixelles, sans l’engagement des m.p.arrains, pointures du polar « made in Belgium », Clarence Pitz et Salvatore Minni, ce livre n’aurait probablement pas existé. Merci !
Et félicitons tous ces jeunes auteurs !

« bonne lecture ! »

Stéphane Manchelin
organisateur du concours « Les Enfants Mènent l’Enquête »