Le Livre en papier • Destin ou Festin Nord-Africain ? de BENMOUSSA

L’auteur ne fait que décrire un scénario auquel convoitait tout utopiste -Nord-Africain- avant et après les indépendances maghrébines. Mais il n’en est rien de cette fable utopiste car les bilans historiques des colonisations et autres pseudo autonomies de ces pays ont souvent tourné au fiasco. Alors comment extirper le vrai du faux sur la véritable histoire considérée en vue d’une Afrique Du Nord (ADN) ? Un conte délibérément chimérique d’un Maghreb sans frontières et prospère où les peuples de toutes ethnies cohabiteraient en harmonie comme autrefois ! Cette histoire -maintes fois (ré)écrite par les mêmes auteurs- (dé)montre complaisamment, que les hégémonismes se sont offert ce territoire en se (re)distribuant les enjeux des cartes au détriment des peuples qui y ont (sur)vécus depuis des millénaires. Inutile de revenir sur les déchirements des exodes des populations subis par les habitants de ces contrées, mais on ne peut s’interdire d’évoquer la manière dont ce colonialisme s’est approprié ces terres, riches et historiquement souveraines, en les découpant en petites mies de meringues à des fins intéressées. Ces colonisations ne sont point ânonnées à instaurer des frontières artificiellement imaginaires, autrefois inexistantes et, par la même occasion, d’étendre de vastes métropoles régnantes, en Etats. Initialement, à époques, les populations constituaient une seule nation vivant en famille maghrébine formant un seul territoire unique et indivisible. Jadis, dans son acception traditionnelle, le Maghreb comprenait le Maroc, l'Algérie et la Tunisie, trois anciens pays berbères, arabisés et islamisés, des caractéristiques de leur fraternité (!). Malgré cela, l’histoire, avec un grand H digne de ce nom, a-t-elle le droit de se travestir au regard de la chronologie des faits et de légendaires événements survenus sur le sol de cette ADN ? Ne dit-on pas qu’en générale, l’histoire est souvent faite et/ou écrite ou encore enseignée en boucle par des puissances afin de la conter aux dominés ? Néanmoins, il subsiste encore des signes et des traces historiques vertigineusement contradictoires. Aux lecteurs avisés -particulièrement Nord-Africains- de s’interroger sur leurs origines, ce qu’ils sont devenus et du devenir de leur histoire commune de se faire une opinion au travers des thématiques proposées. Celles-ci sont élaborées dans une chronologie permettant un traitement séquentiellement autonome tant commun qu’aléatoire de façon exhaustivement distincte. Certes, c’est aussi le rôle du rétroviseur qui renvoie une (in)contestée et (in)contestable image rétrospective d’un passé nostalgique. Quant à l’instant présent, il ne peut être que la vision subjective pouvant être (pré)établie par tout un chacun, tandis qu’aller vers le futur n’est que pure fiction -imagination- utopiste. Mais alors, rien ne sera plus efficace que de toucher les gens via l’affectif pour retourner aux (res)sources identitaires. Dès lors, il revient aux seuls Nord-Africains et aux bonnes volontés de tenter de s’affranchir en rêvant à l’accomplissement d’un Maghreb Uni.