Le Livre en papier • Histoire de la peinture sous verre en Europe de Irali Jean-Pierre

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Histoire de la peinture sous verre en Europe
Catégorie : Art - Livres d'artiste
La peinture sous verre prend sa source dans les catacombes romaines où l’on découvre les premiers verres juifs et chrétiens à fond d’or. Au début de la Renaissance, la peinture sous verre réalisée à froid, se développe essentiellement en Italie et en Allemagne. Les maîtres verriers s’orientent vers le maniérisme pour reproduire, sur le verre plat, des modèles académiques puisés dans la mythologie et les thèmes bibliques. Aux XVIIIe et XIXe siècles, la peinture religieuse d’art populaire, prend naissance en Europe centrale et orientale, principalement dans le monde rural. Les peintures de petites dimensions sont transportées dans des hottes en bois par des colporteurs qui se rendent sur les foires et les lieux de pèlerinage pour les proposer à une clientèle de passage. La peinture sous verre périclitera avec l’invention de la lithographie
Prix : 22.00 €
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Indépendamment des objets en verre de l’antiquité romaine, les artistes byzantins et vénitiens furent probablement les premiers à utiliser la technique de la peinture sous verre à froid. Au début de la Renaissance, cette forme d’art se pratique essentiellement en Italie et en Allemagne. La peinture sous verre, de facture savante, se répand en Europe dès le XVIe siècle. Les peintres s’orientent vers le maniérisme, pour reproduire sur le verre plat, des modèles puisés dans la mythologie et les thèmes bibliques. Dans différentes régions européennes, on constate une éclosion de peintures sous verre de styles baroque et rococo. En 1770, une crise verrière touche la Bohême et la Silésie et de nombreux verriers, employés dans les manufactures, se reconvertissent dans une activité artisanale d’appoint en décorant le verre à vitre.

Une peinture d’art populaire apparaît aux XVIIIe et XIXe siècles, au cours d’une période où l’industrie du verre de Bohême et de Silésie est en déliquescence. Cette technique, étroitement liée à l’implantation des verreries et aux lieux de pèlerinage, prendra son essor dans les ateliers ruraux d’Europe centrale et orientale. La technique s’est diversifiée progressivement au sein des traditions populaires conservées dans les différentes régions. Les artistes peintres qui décoraient le verre, le mobilier ou les poteries, intégraient parfois dans leurs œuvres des symboles régionaux. En Europe orientale, à prédominance orthodoxe, les artistes exécutaient des icônes sur verre de tradition byzantine. D’autres tableaux, réalisés à la même époque, au sein de l’empire des Habsbourg, montrent des scènes anachroniques avec des personnages de la Bible qui côtoient des militaires austro-hongrois, ou bien le portrait de sainte Barbe représentée sous les traits de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche. En Europe de l’Ouest, dans les milieux urbains, les peintres professionnels qui étaient affiliés aux corporations des verriers, essayaient d’imiter les thèmes abordés dans la peinture de chevalet, notamment les paysages, les scènes de chasse, les idylles pastorales et les portraits. En Croatie, des artistes peignent toujours minutieusement des scènes de la vie rurale, qui ressemblent étrangement aux tableaux de Pieter Brueghel l’Ancien. Les variantes régionales, nous font découvrir des productions locales en osmose avec les traditions populaires. Dans certains ateliers de verrerie, on employait des graveurs sur verre et des miroitiers pour embellir les plaques de verre qui étaient ensuite peintes. Les dimensions du verre, les inscriptions, les vêtements des personnages représentés, les styles des encadrements en bois, peuvent fournir des informations sur l’origine des tableaux.

On observe également des créations particulières, dans les différentes techniques qui se sont imbriquées les unes dans les autres, produisant de nouveaux styles. L’art savant et l’art populaire sur verre se sont côtoyés à des époques différentes, puis ont parfois fusionné pour donner naissances à des œuvres originales, d’une grande maîtrise, loin des modèles primitifs ou des pochades exécutées maladroitement. Dans les campagnes, certaines peintures religieuses étaient considérées comme des images protectrices ayant des messages à recevoir. Les saints représentés sur verre étaient censés veiller sur la famille, les animaux domestiques et les récoltes. Dans une maison, on pouvait compter jusqu’à huit ou dix peintures placées sur le même mur. En dehors de l’orientation spirituelle accordée à ces œuvres, il faut tenir compte de l’activité commerciale émanant des productions importantes réalisées dans certains ateliers. Des peintures étaient transportées par les colporteurs qui se rendaient à pied directement chez leurs clients, les foires et les lieux de pèlerinage.

Cette technique picturale a connu son efflorescence au sein des arts et traditions populaires en relation avec les activités artisanales. Certaines œuvres étaient décorées par des artisans et n’avaient pas un style spécifiquement populaire, étant donné que le maître verrier travaillait en harmonie avec le peintre. Des œuvres inédites furent créées dans différentes régions, mais certaines n’étaient pas signées et leurs origines restent encore inconnues. Dans le domaine des peintures profanes, on découvre des peintures naïves, représentant des scènes villageoises, véritables miroirs de la nature, nous dirigeant vers la vie simple des paysans. Leurs styles régionaux étonnent nos regards et nous font remonter le temps, aux sources de nos ancêtres. Au XIXe siècle, avec l’abolition de la corvée et l’émergence du renouveau catholique, la peinture sous verre à caractère religieux se développe autour des sanctuaires mariaux. Durant la même époque, les verreries européennes retrouvent un second souffle avec l’essor du verre à vitre qui devient le support des peintres et des artisans dans les milieux ruraux. Ce succès engendre une économie de marché favorable aux dirigeants de l’industrie verrière, mais aussi un apport financier non négligeable pour ceux qui exerçaient une activité secondaire. Le gouvernement récoltait au passage des droits de douane et des taxes lorsque les verriers et les colporteurs écoulaient leurs marchandises dans les différentes provinces ou vers l’étranger. Par la suite, les manufactures expédiaient des centaines de tableaux, dans des caisses en bois, qui étaient transportés par chemin de fer.

La peinture sous verre a permis aux artistes, dont certains ne savaient ni lire ni écrire, d’exprimer leurs souffrances ou leurs misères. D’autres, ont eu la chance d’étudier cette technique dans un atelier de maître et d’essaimer leurs œuvres au-delà des frontières. Pour quelques uns, la peinture sous verre est devenue une activité principale, pour d’autres un appoint financier ou un loisir. Différentes écoles de peinture sous verre se sont créées au fil du temps et, cet art, qui s’est diversifié dans de nombreuses régions européennes, est actuellement apprécié de tous.
Auteur : Irali Jean-Pierre
Catégorie : Art - Livres d'artiste
Format : A5 (14,8 x 21 cm)
Nombre de pages : 380
Couverture : Souple
Reliure : Dos carré collé
Finition : Brillant
ISBN : 978-2-8083-1824-2
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Irali Jean-Pierre Né à Paris, Jean-Pierre Irali est diplômé de l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales. Il soutient une... Tous les ouvrages de cet auteur »
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